LES RISQUES DE L’AMIANTE
HISTOIRE DE L'AMIANTE
Les qualités exceptionnelles de l’amiante ont séduit les industriels dès la fin du 19ème siècle. Ce minéral fibreux résiste en effet à la chaleur, aux vibrations et est également un isolant électrique. L’amiante a par conséquent vite été considéré comme un matériau de choix et a été intégré dans les process de fabrication industrielle, ou encore dans le secteur du bâtiment pour la fabrication des matériaux d’isolation thermique, acoustique, ou encore électrique.
Son faible coût et ses propriétés hors du commun ont favorisé son utilisation intensive dans les années de reconstruction qui ont suivi la seconde guerre mondiale.
En France, la fabrication de fibrociment (amiante-ciment) représente une grande partie de son utilisation, mais de nombreux produits et matériaux en contiennent également : joints, enduits, flocage, calorifugeage, plâtres, colles de faïences…
Par la suite, l’amiante a été reconnu pathogène.
Pour cette raison, de nombreux pays ont interdit son utilisation. En France, les premiers textes sont apparus dans les années 80.
L’amiante est définitivement interdit de production et d’utilisation en France à partir de 1997.
DANGER DE L'AMIANTE
Si l’amiante est aujourd’hui interdit et considéré comme toxique, c’est parce qu’il représente un danger pour la santé dès lors que le matériau vieillit et se dégrade.
Les fibres ainsi émises, se répandent dans l’air et pénètrent facilement l’appareil respiratoire : invisible à l’œil nu, une fibre d’amiante est environ 400 fois plus petite qu’un cheveu.
Les pathologies liées à l’inhalation d’amiante se déclarent des années après l’exposition (entre 20 et 40 ans pour la plupart) : épanchements pleuraux, mésothéliome, cancers broncho-pulmonaires…
RÉGLEMENTATION EN MATIÈRE D'AMIANTE
Depuis 1997, l’amiante est interdit dans la production et l’utilisation en France.
Les propriétaires et gestionnaires de bâtiment ont l’obligation de réaliser des rapports de repérage et de suivre l’état de dégradation des matériaux amiantés.
Les travaux réalisés dans un environnement amianté ou sur les matériaux et produits contenant de l’amiante font l’objet d’un cadre réglementaire strict pour protéger les occupants, les opérateurs et l’environnement, notamment au travers de la gestion des déchets.
Les entreprises intervenant dans le cadre de la sous-section 4 code du travail (SS4) doivent former leur personnel au risque amiante et transmettre les modes opératoires spécifiques SS4 aux organismes de contrôle et prévention (DIRECCTE, CARSAT, OPPBTP, médecine du travail).
Les entreprises intervenant dans le cadre du retrait des matériaux amiantés doivent être certifiées sous-section 3 traitement de l’amiante (SS3). Leur personnel doit également être compétent au regard du risque amiante. Pour réaliser leurs travaux, un plan de retrait comprenant les processus SS3 est alors envoyé auprès des organismes de contrôle et de prévention. Le délai d’instruction par ces organismes est de 30 jours. Ce délai peut être réduit à 8 jours en cas de danger immédiat.
Les déchets amiantés sont soit enfouis dans des sites spécialisés, soient vitrifiés à très haute température (> 1250°C).