LA QUALITE DE L'AIR INTERIEUR
LA SANTE ET LE BIEN-ETRE AU TRAVAIL

L’air intérieur que nous respirons au quotidien a un impact tangible sur notre santé. Entreprises, immeubles de bureaux, établissements scolaires, hôpitaux, résidences de santé, centres commerciaux, hôtels, installations sportives… L’ensemble de nos lieux d’activités sont concernés.

Face aux enjeux environnementaux, sanitaires et économiques qu’elle représente, la maîtrise de la qualité de l’air intérieur est désormais une priorité majeure pour les acteurs de la construction, de la rénovation et de l’exploitation du bâtiment.

UN AIR INTERIEUR 10 FOIS PLUS POLLUE QUE L'AIR EXTERIEUR

Selon l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, les Français passent 85% de leur temps dans des endroits clos qui souffrent d’un manque d’aération et de ventilation (bureaux, établissements scolaires, domicile). Les employés de bureau travaillant dans un espace de travail collectif seraient confrontés à un air 10 à 20 fois plus pollué qu’à l’extérieur. La plupart des locaux professionnels souffrent d’un manque d’aération ou de ventilation efficace qui entraîne une plus forte concentration des polluants.

LE CONFORT, LA SANTE ET LA PERFORMANCE AU TRAVAIL

Un air chargé en polluants présente des risques sanitaires pour les salariés : troubles de la concentration, fatigue, maux de tête, sécheresse accrue des muqueuses ou encore irritation des voies respiratoires. L’exposition quotidienne à un air intérieur pollué augmente la probabilité de développer des affections plus graves chez les personnes sensibles : pneumonies et diverses pathologies respiratoires, mais également maladies cardiovasculaires et cancers.

Il est difficile de se concentrer dans un intérieur où la qualité de l’air est mauvaise. Un air malsain affecte le confort et la performance des salariés. La température, le taux de renouvellement d’air, le bruit influent sur le bien-être des salariés, sur la rapidité et la qualité du travail effectué, autant de paramètres environnementaux liés au nombre d’arrêts de travail de courte durée.

COMPRENDRE LA POLLUTION DE L’AIR DE
NOS ESPACES DE TRAVAIL

La qualité de l’air intérieur dépend de nombreux facteurs : des matériaux utilisés pour la structure du bâtiment et les équipements, des pratiques des occupants et du système de ventilation.

 

Les polluants intérieurs sont de natures différentes :

  • Chimiques : composés organiques volatils (COV) ou semi-volatils, gaz inorganiques,
  • Biologiques : virus, bactéries, moisissures, allergènes d’animaux domestiques, allergènes d’acariens,
  • Physiques : particules fines, fibres d’amiante, fibres minérales artificielles, champs électromagnétiques.

 

La pollution intérieure provient de différentes sources :

  • La pollution extérieure : air ou sol dans le cas du radon ou d’un sol pollué par une activité industrielle actuelle ou passée,
  • Les constituants du bâtiment : matériaux de construction et revêtements – sol, murs, plafond et équipements,
  • Les occupants eux-mêmes : émanations corporelles, nettoyage, hygiène, etc.

 

AGIR POUR UN AIR INTERIEUR SAIN

La ventilation contribue à l’amélioration ou à la dégradation de la qualité de l’air intérieur. Les bâtiments étant toujours plus hermétiques afin de remplir les objectifs de performances énergétiques et environnementales, l’efficacité de la ventilation à l’intérieur du bâtiment devient un enjeu primordial sur le plan sanitaire et environnemental. Maintenir un air intérieur de bonne qualité implique un contrôle précis et performant des installations de ventilation, de filtration.

 

Garantir un air de qualité dans un bâtiment existant repose sur des approches complémentaires. Il s’agit en premier lieu de poser un diagnostic permettant d’identifier la nature, le niveau et les sources des pollutions. Dans un second temps, le plan d’actions déployé pour traiter cette pollution doit mettre en œuvre des techniques adaptées au bâtiment et à son usage quotidien : rectification des installations aérauliques. Enfin, une sensibilisation aux bonnes pratiques est effectuée avec notamment le choix des équipements et de solutions alternatives naturelles.

LES AVANCEES DE LA REGLEMENTATION REGISSANT
LA QUALITE DE L’AIR INTERIEUR

L’ordonnance recodifiant le Code de la construction et de l’habitation (CCH) applicable à compter du 1er juillet 2021 dédie un chapitre à la QAI. Il est notamment prévu que « les bâtiments sont conçus, construits et entretenus en préservant la qualité de l’air intérieur » (Article L. 153-1 du CCH). La notion de renouvellement de l’air occupe désormais une place importante dans le processus d’amélioration de l’air intérieur.

 

L’article R. 4222-6 du Code du Travail français impose aux employeurs le contrôle de la qualité de l’air dans les bureaux.

 

Décret n° 2015-1000 du 17 août 2015 relatif aux modalités de surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public.